L’ÎLE QU’EST TON ERRANCE
Toi, qui à chaque souffle, t’éloigne de toi, si tu connaissais un autre chemin vers toi
tu quitterais en vitesse l’île qu’est ton errance, même le tendon d’Achille coupé
Tu ne voudrais brûler au bord de la mer la barque que tu ne construis pas
Si tu connaissais le mystère qui te visse à ce lieu sombre où tu demeures
Tant que tu hantes l’abîme tu es en vie mais déjà enterré
tu vois donc pareillement la paix et la discorde, pareillement tu perçois l’amour et la haine
Face à un miroir, faute d’un juge, pas un instant tu ne t’étonnes
de prendre le mal d’une catastrophe pour un bien et pour un mal ce que les faits ont de bien
Moi, je suis toi ; toi, moi ; nous, eux ; et ton Moi est incapable de dire
pourquoi tu prends l’argent d’autrui pour du cuivre et ton fer pour de l’or
Sans hardiesse et sans bras, sans four ni balance,
sans un morceau d’étain ni de laiton, tu prétends connaître l’alchimie par cœur
Tel un moine, dans le temple du temps tu aspires à te prosterner devant ton ego
tu trouves donc le salut et la liberté dans l’adoration de tes convictions
Des convictions qui, dans ton âme, ont avec haine attaché tes pieds à la pierre
C’est la jalousie de cet égareur du désert, ce pirate que tu prends pour guide
Face au flambeau de la conscience, même le tendon d’Achille coupé, sans accompagnateur
tu quitterais en vitesse l’île qu’est ton errance si tu connaissais un autre chemin vers toi
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Mohammad Djalali (M. Sahar)
traduit du persan par l’auteur , Éric Meyleuc et Pedro Vianna
Mohammad Djalali (M. Sahar)
traduit du persan par l’auteur , Éric Meyleuc et Pedro Vianna
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verrsion persane:
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