jeudi 7 juin 2007

Ciel d'amour




CIEL D’AMOUR



Toi, ciel d’amour, déverse-toi sur mon cœur
pour que la stérilité ne foule pas ma récolte
car je bourgeonne, ce sont les graines de l’amour
car je suis le compagnon de la vigne et non la racine de halahel
je suis la plante arrachée de son champ
par des mains malveillantes, ignorantes
Le vent pillard m’a ainsi emportée sur les champs d’autrui
sur l’autre rive, loin de la brise et de son ombre
De mes ongles j’ai gratté la terre sèche et le souvenir
du printemps m’a gardée vivante dans un désert mortel
Toi, passant, qui piétine cette tige
n’imagine jamais que je néglige ta négligence
Ne pense jamais que c’est un simple caprice insensé
si je me suis mise à croître aux abords de ta maison
C’est grâce au rêve d’immortalité que j’ai enfoncé dans la terre
des racines qui remontent au temps des origines
Voilà, c’est moi, une plante, un œil et un coin
Toi, ciel d’amour, déverse-toi sur mon cœur
..............................................................................

Mohammad Djalali (M. Sahar)
traduit du persan par l’auteur, Éric Meyleuc et Pedro Vianna
Version persane :

1 commentaire:

Claudia Carlisky a dit…

Ce poème est magnifique. Les dessins à l'encre ? sont beaux. J'ai assisté à la fin du Festival de Poésie le 17 octobre. je venais voir Cristina Castello. Et c'est ainsi que je vous ai entendu sans avoir pris connaissance du programme. Gràce à Pedro Vianna et à son site, j'ai l'occasion de lire vos poèmes. C'est un réconfort. Merci.

Claudia Carlisky