mercredi 10 janvier 2007

l'homme c'est toi!

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L’HOMME , C’EST TOI !
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la mosquée devenue foyer d’esbroufe détruisons l’autel
Sanaï Ghaznavi
(poète et mystique persan de 12ème siècle)
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Ô toi mon existence frappe le nom amour sur le bras de mon âme
ô mon cœur frappe le gong de la caravane, éternellement


Quand ton avilissement terrestre vient du ciel
frappe le bouclier du ciel de ton cri de fureur


Quand le Coran devient pour toi un piège, avec une mâchoire d’acier
prends-le et expédie-le dans le cratère du volcan


Quand tes entraves découlent des interprétations des verset
frappe sur la gueule des tisserands de tes chaînes


Quand pour te piller on fait de l’étendard de la religion une potence
de ta hampe frappe à la tête ton bourreau et le gardien de l’échafaud


Quand la mosquée devient le repaire du Gardien pillard
arrache la pierre du pilier et frappe le Gardien


Si tu n’es ni souris de laboratoire ni expérience
frappe avec force l’expérience et l’expérimentateur


Quand la maison devient la scène du désordre né de l’ignorance
frappe au cœur le trouble et rase son foyer


Pour arracher les ronces et déraciner les chardons
gémit avec le nuage et frappe avec l’eau de la gouttière


C’est la liberté et son chemin bicentenaire inachevé
lève-toi et, dans cette caravane, frappe le tambour de l’action


Ceux qui sont passés avant nous ont aplani la route pour notre passage
comme ceux qui se sont en allés frappe la terre pour que passent ceux qui ne sont pas encore passés


L’homme, c’est toi, le temps, c’est toi et le ciel c’est toi
frappe le temps d’un signe de Dieu issu de toi-même


Que ton cœur dise à ta tête : raisonne avec expérience
Que ta tête dise à ton cœur : frappe avec jeunesse


Si tu veux, pour faire ton pain, dans le mortier de la détresse
frappe par la main de Mélancolie deux ou trois grains d’orge déguisés en blé


Si tu veux, vas-y, sur le champ d’azur du ciel coupe la lune en deux
et frappes-y pour fixer un arc-en-ciel


Car il n’y a que du vent, quand l’illusion est ton maître
du pied de la raison frappe sur le corps de l’illusion et des chimères


Que la raison te commande et que l’art te conduise aux rives de la sécurité
frappe sur les remparts qui protègent l’ignorance, la haine, le désordre


Si ta main ne parvient pas à empoigner la masse de guerre de Rostam
frappe sur les tablettes de la vérité une inscription pleine de force


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Mohammad Djalali (M. Sahar)
traduit du persan par l’auteur , Éric Meyleuc et Pedro Vianna
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Version persane:
http://msahar.blogspot.com/2006/08/blog-post_115663055892468293.html

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