mardi 9 janvier 2007

L'il qu'est ton errance

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L’ÎLE QU’EST TON ERRANCE




Toi, qui à chaque souffle, t’éloigne de toi, si tu connaissais un autre chemin vers toi
tu quitterais en vitesse l’île qu’est ton errance, même le tendon d’Achille coupé

Tu ne voudrais brûler au bord de la mer la barque que tu ne construis pas
Si tu connaissais le mystère qui te visse à ce lieu sombre où tu demeures

Tant que tu hantes l’abîme tu es en vie mais déjà enterré
tu vois donc pareillement la paix et la discorde, pareillement tu perçois l’amour et la haine

Face à un miroir, faute d’un juge, pas un instant tu ne t’étonnes
de prendre le mal d’une catastrophe pour un bien et pour un mal ce que les faits ont de bien

Moi, je suis toi ; toi, moi ; nous, eux ; et ton Moi est incapable de dire
pourquoi tu prends l’argent d’autrui pour du cuivre et ton fer pour de l’or

Sans hardiesse et sans bras, sans four ni balance,
sans un morceau d’étain ni de laiton, tu prétends connaître l’alchimie par cœur

Tel un moine, dans le temple du temps tu aspires à te prosterner devant ton ego
tu trouves donc le salut et la liberté dans l’adoration de tes convictions

Des convictions qui, dans ton âme, ont avec haine attaché tes pieds à la pierre
C’est la jalousie de cet égareur du désert, ce pirate que tu prends pour guide

Face au flambeau de la conscience, même le tendon d’Achille coupé, sans accompagnateur
tu quitterais en vitesse l’île qu’est ton errance si tu connaissais un autre chemin vers toi
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Mohammad Djalali (M. Sahar)
traduit du persan par l’auteur , Éric Meyleuc et Pedro Vianna
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verrsion persane:

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